Page 54 - Les Nouveaux Guides Géologiques et Miniers du Maroc - Volume 2
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                          FIG. 4.13 : Le synclinal perché du J. Bou Tcharafine et les cisaillements dans son flanc nord. Ces failles et plis asymétriques dextres sont post-viséens
                          (absence de discordance significative entre Dévonien et Carbonifère). Ils pourraient résulter de l’expulsion du synclinal vers l’ouest, par compression
                          contre la faille nord-Hamar Laghdad de direction ENE. Indices stratigraphiques : s3 : Calcaires à orthocères (Ludlow) ; s4 : formation argilo-calcaire
                          supérieure à graptolithes et bancs à Scyphocrinites (Ludlow-Lochkov) ; di1 : argiles et calcaires noirs (Lochkovien-Praguien) ; di2-3 : calcaires et marnes
                          (Emsien) ; dm : calcaires massifs (Eifelien-Givétien) ; ds : calcaires bitumineux à Manticoceras (Frasnien), calcaires à goniatites pyriteuses, calcaires
                          noduleux (Famennien) ; dh : pélites micacées (Famenno-Tournaisien) ; hVi : formation terrigène rythmique (principalement Viséen).
                          FIG. 4.13 : Northern flank of the Bou Tcharafine perched syncline. The dextral faults and asymmetric, isoclinal folds could result from the westward ex-
                          pulsion of the syncline during its Variscan compression against the ENE-trending North-Hamar Laghdad Fault.
                   Il convient de quitter la route au point GPS : 31°18’52’’N  rallèle à la surface des monticules. La plupart datent de
                   4°06’10’’W (8 km après le petit col cité plus haut, et 3 km  l’Emsien moyen-supérieur et sont recouverts par les argi-
                   avant d’avoir atteint la kasbah-hôtel Saïd) pour partir vers  lites de l’Emsien supérieur et les marnes de l’Eifelien. De
                   l’est sur 2 km, puis vers le NE, par une piste qui se tient sur  rares monticules se sont encore édifiés à l’Eifelien-Givé-
                   un reg et vise les monticules de Hamar Lakhdad, 6 km plus  tien à l’est du secteur (« Hollard mound », Hm, fig. 4.14).
                   loin. Attention à ne pas s’ensabler en tournant trop tôt!
                                                                      Pétrographie : « Le faciès pétrographique des monticules est
                   Arrêt J4-9 : Les « kess kess » (monticules carbonatés)  un calcaire à grain grossier ou fin parcouru de nombreuses
                                  de Hamar Lakhdad                    cavités de type stromatactis. Les petits coraux tabulés sont
                            (GPS : 31°22’25’’N ; 04°03’29’’W)         très abondants. Les trilobites et les crinoïdes sont ubiquistes,

                   C’est « le clou » de la journée. La localisation de ces ob-  mais sont moins abondants que dans les carbonates entre les
                   jets géologiques extraordinaires est notée sur la carte fig.  pinacles. Les organismes nectoniques sont représentés par
                   5.1 (journée J5) par deux astérisques. C’est un ensemble de  des goniatites, des nautiloïdes orthocones, des conodontes et
                   pustules calcaires géantes posées sur la surface des cal-  de rares placodermes. On trouve comme éléments subor-
                   caires crinoïdiques de l’Emsien (figs. 4.14, 4.15). Elles ti-  donnés des coraux rugosa solitaires, des brachiopodes, os-
                   rent  leur  surnom  de  «  kess  kess  »  d’une  comparaison  tracodes, gastéropodes et pélécypodes. Les stromatoporidés
                   possible avec les couvercles de plats à couscous tradition-  et les algues calcaires sont remarquablement absents ce qui
                   nels. Ce ne sont pas des constructions récifales au sens  suggère un milieu aphotique, donc suffisamment profond
                   strict, mais des accumulations de vase calcaire et de débris  (Belka, 1998). « Les micro-stromatolithes - structures d’ori-
                   de fossiles (« mud mounds ») sous forme de cônes de 30-  gine microbienne - sont communs dans les fenestrae et en
                   50 m de haut où la stratification est à peine visible, subpa-  enrobement sur les bioclastes. » (Hilali et al., 1998). Le rôle
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